Devenir indépendant : comment s’y mettre ?

Durant ces trois années, j’ai accompli tout un parcours pour voler de mes propres ailes. Je partage mes expériences et conseils avec toute personne qui envisage de se lancer comme indépendante.

Réfléchissez à ce que vous voulez faire précisément et aux services que vous allez proposer. Vérifiez s’il existe un marché pour votre idée et comment elle se positionne par rapport à la concurrence. Pensez à un nom et vérifiez si le nom de domaine est encore disponible pour votre site Internet. J’ai opté pour Text Fairy parce que ce nom indique clairement ce que je fais. Son côté ludique veille à ce que les gens le retiennent bien.

Avant de me lancer comme indépendante, je ne savais pratiquement rien à propos du statut social. Je me suis renseignée auprès d’un secrétariat social qui m’a guidée dans les formalités de lancement, notamment :

• Inscrivez-vous à la Banque-Carrefour des Entreprises. Vous devenez ainsi l’heureux propriétaire d’un numéro d’entreprise. Je l’ai fait par le biais du secrétariat social.
• Si vous êtes assujetti à la TVA – dépendant du montant annuel que vous gagnez – demandez votre activation TVA. J’ai été assujettie à la TVA lorsque je suis devenue indépendante à temps plein. Ma comptable s’en est occupée.
• Vous payez des cotisations sociales sur une base trimestrielle. Selon la somme que vous gagnez, ce montant peut augmenter. Tenez-en compte pour éviter les surprises.
• Vérifiez si vous avez besoin d’autorisations. En tant que copywriter, j’ai eu la chance de ne pas avoir à m’en préoccuper.

Lorsque j’ai envisagé de passer de mon activité à titre complémentaire à une activité à titre principal, j’ai assisté à un certain nombre de séances d’information. J’allais en effet voler de mes propres ailes, sans voiture de société, pécule de vacances, congés de maladie, treizième mois, congé parental… Ne prenez pas de décision hâtive. Hésiter trop longtemps n’est pas bon mais un homme/une femme averti(e) en vaut deux (voire plus) !

Vous lancer à titre complémentaire vous donne l’opportunité de tester l’entrepreneuriat. Cela vous permet de découvrir s’il existe un marché pour votre idée et si cela vous plaît réellement. Je n’aurais jamais osé me lancer directement comme indépendante à temps plein ; ce genre de décision nécessite du temps. Si vous travaillez à titre complémentaire, vérifiez avec votre employeur s’il est d’accord. J’ai toujours joué cartes sur table et cela n’a jamais posé le moindre problème. Au contraire, j’ai obtenu des clients supplémentaires car mon ancien employeur a recommandé mes services à ses clients.

Tant que je travaillais comme indépendante à titre complémentaire, je n’avais pas de comptable. Je me faisais cependant conseiller par un ami comptable pour ma déclaration d’impôts annuelle. Lorsque j’ai débuté à titre principal, j’ai eu recours aux services d’une comptable. J’ai notamment discuté avec elle du type de société idéal. Selon moi, un comptable est indispensable si vous vous lancez comme indépendant à temps plein. Bien sûr, ce n’est pas gratuit mais tous les tracas administratifs que je m’évite – et auxquels je ne connais pas grand-chose – elle s’en charge pour moi. C’est du temps que je peux consacrer à ce que je sais faire de mieux, à savoir écrire.

En tant que copywriter, je n’ai pas dû faire de lourds investissements. Je n’étais donc pas obligée de faire un business plan mais sur les conseils de ma banque et de ma comptable, j’en ai fait un malgré tout. Je le recommande à tout le monde. Etablir un plan vous permet de réfléchir aux frais que vous allez devoir faire et vous donne une idée du montant que vous devez gagner chaque mois pour joindre les deux bouts. J’ai franchement peiné pour le faire mais je suis heureuse d’avoir mon plan. Cela me procure un sentiment de sécurité de savoir où j’en suis et où je vais.

Être indépendant est passionnant et plaisant mais c’est un dur labeur. Lorsque je travaillais à titre complémentaire, je travaillais presque chaque soir de la semaine et un demi-jour voire un jour complet pendant le week-end. Cela procure énormément de satisfaction mais j’ai dû faire beaucoup de sacrifices pour cela (par ex. plus de télé, plus de rendez-vous en soirée…). Un conseil : ne perdez pas votre partenaire/famille/vos amis de vue. Ce n’est pas facile mais de bons accords peuvent être utiles. Faites attention à ne pas travailler trop dur car une fois que vous dépassez vos propres limites, il est compliqué de faire marche arrière. Je n’ai pas fait de burn-out mais disons que j’ai flirté avec lorsque je travaillais en complémentaire. Essayez de trouver le bon équilibre. Ce qui m’aide, c’est de discuter avec d’autres indépendants et d’écouter la manière dont ils s’y prennent.

Dans une société numérique comme celle d’aujourd’hui, un site Internet et la présence sur les réseaux sociaux sont indispensables. J’ai un site Internet depuis début 2016, lorsque l’idée de devenir indépendante à temps plein a commencé à me titiller. Depuis lors, je reçois clairement plus de demandes. Nul besoin d’avoir un site de luxe ; un site Internet de base suffit à être trouvé par des clients potentiels.
Vous avez d’autres questions ou d’autres conseils que je n’ai pas mentionnés ? N’hésitez surtout pas à les communiquer !

Amitiés, Josefien