L’échec, c’est la nouvelle réussite

Pourtant, échouer est tout à fait normal. Vos amis, votre famille, vos collègues... tous ont déjà commis une erreur. Je me souviens par exemple d’un camarade de classe en humanités. Il a fait, avec beaucoup d’enthousiasme, un exposé en anglais sur l’Union européenne. Malheureusement et pour la plus grande hilarité de la classe, il a parlé de « European Onion ». Il a bénéficié instantanément de toute notre attention... Oui, une erreur de taille. Sur le moment même, cela ne lui a pas laissé une très bonne impression. Mais ensuite, c’est évidemment devenu une formidable boutade.

Nous avons tous nos petits moments « European Onion ». L’erreur est humaine. « Celui qui ne fait rien ne fait jamais d’erreur ». Or, vous apprenez beaucoup de choses de vos erreurs. Mais quoi qu’il en soit, a posteriori. Car sur le moment même, vous percevez cela de manière tout sauf positive. Ce n’est qu’après que vous parvenez à prendre de la distance. De façon neutre. Et là, vous pouvez commencer à relativiser.

Les succès sont extrêmement appréciés mais les faux pas sont tout sauf ovationnés. Pourquoi les taire ? Sharing is caring... Et c’est ce que prônent les « FuckUp Nights ». Ce phénomène qui a débuté il y a cinq ans au Mexique connaît désormais un succès mondial. En 2012, cinq amis ont décidé de partager leurs « business failure stories ». Du « storytelling » dans une autre dimension donc. Dans l’intervalle, ces FuckUp Nights ont également fait leur apparition en Belgique. Et elles rencontrent énormément de succès. Mettre des histoires d’échec sur une grande scène est devenu… une success story. Cela fait du bien d’entendre des personnes couronnées de succès raconter leurs erreurs. Une scène ouverte à l’échec donc. Une excellente initiative qui rassemble les gens. Avec l’échec pour fil conducteur. Car derrière chaque succès se cachent aussi quelques déconvenues.