L'évolution d'assistant à professionnel

« La fonction d'assistant, c'est un vrai métier de femme ». Ce n'est qu'un des clichés que l'on entend encore sur une fonction qui mériterait vraiment d'être revalorisée. Ces dernières années, beaucoup de choses ont changé pour les assistant·e·s sur le lieu de travail. Non seulement le marché du travail, mais aussi le métier lui-même, ont connu une énorme évolution. Il est donc grand temps que cette profession, qui aujourd'hui encore est majoritairement exercée par des femmes, bénéficie d'une revalorisation bien méritée.

Le plus grand changement ? C'est sans doute le contenu du travail. Comme l'indique l'intitulé du poste, il s'agissait auparavant essentiellement d'assister, de soutenir un ou plusieurs responsables. Aujourd'hui, les assistant·e·s ne travaillent pas tant pour, mais plutôt avec un manager ou une équipe. Ils assument davantage de responsabilités, travaillent sur des projets de A à Z et se spécialisent de plus en plus dans certains domaines tels que les RH, le marketing ou les ventes.

Mais la manière de travailler change également à toute vitesse. Les assistant·e·s d'aujourd'hui doivent posséder des compétences techniques et relationnelles très différentes. Leurs connaissances numériques et leur multilinguisme restent essentiels, bien sûr, mais des qualités telles que le leadership personnel, la flexibilité et la capacité d'apprentissage sont également devenues indispensables. 

Cependant, une chose semble ne pas évoluer assez vite sur le lieu de travail de l'assistant·e. Bien que les hommes et les femmes doivent acquérir de plus en plus de compétences et que les attentes soient élevées, les chiffres montrent que les assistantes gagnent toujours moins que leurs collègues masculins.

Les choses changent dans la bonne direction, mais il reste encore du chemin à faire.  Alors qu'il y a cinq ans, les hommes gagnaient en moyenne 13,5 % de plus que les femmes, cette différence est aujourd'hui tombée à 6,9 %. Il y a deux ans, nous constations un écart salarial de 7 %. Le fossé se comble donc, mais très lentement. Cette inégalité doit être éliminée.

Par ailleurs, ce n'est pas le seul objectif que nous voulons atteindre en tant qu'organisation. Nous avons vu la fonction se métamorphoser et nous nous sommes demandé plus d'une fois si le titre de fonction couvrait toujours le contenu du travail. En effet, si l'assistance ou le soutien deviennent de moins en moins une tâche essentielle et que ces collaborateurs sont de plus en plus souvent responsables de leurs propres projets, le terme « assistant·e » est-il encore approprié ?

Nous avons donc cherché un titre plus approprié pour tous les collaborateurs motivés et talentueux, M, F ou X, qui exercent ce beau métier. C'est ainsi qu'après des recherches approfondies, nous sommes arrivés au titre de « professionnel·le multilingue ». Un titre qui décrit parfaitement la fonction : responsabilité, professionnalisme, multilinguisme et possibilités d'évolution.

Quels sont les défis et les responsabilités liés à ce poste ? La réponse est trop souvent méconnue. C'est dommage, mais cette fonction a du mal à se défaire des stéréotypes. Elle évolue rapidement, cette image doit donc évoluer avec elle.

Depuis de nombreuses années, nous réalisons régulièrement des études de marché et publions les résultats sous la forme de blogs, de publications ou même de livres. Après la grande métamorphose de ces dernières années, il est temps de procéder à une mise à jour. C'est pourquoi nous allons bientôt publier un livre qui apporte un éclairage nouveau sur le métier de professionnel·le multilingue. Un métier où le changement est la seule constante et sur lequel il y a encore beaucoup à dire. Un job plein de défis, de facettes différentes et de possibilités d'évolution. Que vous soyez une femme ou un homme, en tant que professionnel·le multilingue, vous faites la différence chaque jour.