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La réussite c’est… parfois un peu échouer

Selon certaines personnes, la réussite est quelque chose que l’on atteint seul alors que pour le psychiatre Dirk De Wachter, c’est « échouer et repartir ensemble ».

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Temps de lecture min. 3

La réussite n’est pas un hasard, vous avez travaillé pour l’obtenir et l’avez donc amplement méritée. Telle est la perception que nous en avons dans notre société. Cette définition de la réussite pose toutefois un problème, a expliqué le psychiatre Dirk De Wachter dans une conférence intitulée « De kracht van falen » (Le pouvoir de l’échec). En effet, la réussite ne laisse pas de place à l’échec, alors que celui-ci en est justement un élément fondamental.

Échouer est humain

Les objectifs et les délais sont là pour être respectés, les erreurs ne sont pas tolérées et au travail, vous avez intérêt à vous investir totalement chaque jour à cet effet. Échouer n’est pas une option. Et si cela ne fonctionne malgré tout pas, nous nous mettons immédiatement en quête d’un bouc émissaire. Parce que si la réussite est un but que nous atteignons seuls, nous devons aussi assumer la responsabilité de nos échecs personnels. Comme nous sommes tous tellement occupés à viser la perfection et l’efficacité optimale, nous oublions que l’échec fait tout simplement partie de la vie. Or vous ne pouvez pas réussir sans connaître au moins occasionnellement un petit échec, estime Dirk De Wachter. « Une bonne culture d’entreprise doit vous permettre d’essayer de temps en temps de nouvelles choses. Ce n’est possible que si l’échec est permis. »

Compter pour les autres

Selon Dirk De Wachter, la réussite n’est pas un objectif individuel que vous réalisez uniquement avec vos seules ressources. Pour lui, la réussite à long terme signifie « compter pour les autres ». Ce lien aux autres est essentiel pour échouer et repartir et se crée lors des contacts humains. Pas par le biais de tweets ou de messages sur Whatsapp parsemés de smileys et autres émoticônes, mais au travers de vraies discussions. Suivant cette définition de la réussite, il est donc essentiel de se rencontrer et surtout de parler longuement et de bien écouter l’autre. « Les gens sont des histoires que l’on ne peut pas raconter en 140 signes. »

La petite bonté

D’après Dirk De Wachter, la vraie réussite ne se mesure donc pas en Bourse mais se situe dans l’« être ensemble ». À cet effet, il cite le philosophe Emmanuel Levinas, qui parle de « la petite bonté ». Selon celui-ci, la vraie réussite est de mener les autres au succès et de les faire s’épanouir. La sensibilité et la vulnérabilité – qui n’ont pas de place dans la définition « traditionnelle » de la réussite – sont justement des caractéristiques nécessaires pour changer d’approche, qu’il convient donc de chérir. Le « petite » fait référence à de petits gestes concrets les uns envers les autres.

La force de la vulnérabilité

D’autres scientifiques évoquent d’ailleurs aussi l’importance de la vulnérabilité et du lien humain en matière de bonheur et de réussite. La sociologue Brené Brown en parle dans son best-seller « Le pouvoir de la vulnérabilité » et dans ce TedTalk. Elle considère la vulnérabilité, le fait d’oser montrer ses imperfections, son incertitude, sa peur et son chagrin comme une manière de nouer un lien profond avec l’autre. Autrement dit, échouer ensemble est une forme de réussite.

Émission recommandée : Durven falen (Oser échouer)

Le programme télévisé « Durven falen » montre aussi que l’échec ne doit pas être un tabou. Il suit douze chefs d’entreprise qui ont connu une faillite mais ont trouvé la force de repartir. En tombant et en se relevant, ils se forgent un nouvel avenir.

À voir sur Canvas et VRT NU.